2023-Projet "Eau, sol et biodiversité"
Le Parc Naturel Régional Scarpe - Escaut a confié à la Chambre d’Agriculture du Nord – Pas de Calais, la réalisation d’une étude sur les relations entre la qualité des sols des parcelles cultivées et la préservation des ressources en eau sur l’aire d’alimentation des captages Scarpe aval sud.
Pourquoi un tel projet ?
Plus de 18 millions de m3 d’eau* sont prélevés chaque année sur une vingtaine de captages du bassin versant de la Scarpe aval afin d’alimenter en eau potable les collectivités. Cette ressource de bonne qualité s’avère localement vulnérable, car peu protégée par une couche d’argile en profondeur. Si les risques de pollutions diffuses d’origine agricole découlent principalement de la sensibilité du milieu (topographie, sol, sous-sol, climat, …) et des pratiques culturales (rotations, intrants, intercultures, travail du sol, …), un sol vivant et en « bonne santé » pourrait-il jouer un rôle d’atténuateur des transferts de sédiments, de nitrates ou de résidus phytosanitaires pour une eau de meilleure qualité ?
*Données Agence de l’eau Artois Picardie de 2020
Les 3 objectifs du projet :
- Mettre en place un réseau de 16 parcelles chez 8 agriculteurs volontaires pour y mesurer un panel d’indicateurs de la qualité des sols,
- Rechercher les liens potentiels avec les pratiques culturales et la qualité des eaux,
- Identifier des pistes de travail pour accompagner les agriculteurs du territoire dans leurs évolutions de leurs pratiques.
Retour sur les objectifs du projet, la méthodologie adoptée, les enseignements et les pistes d’action identifiées avec la fiche de synthèse (en pièce jointe) :
Une présentation à l’ensemble des agriculteurs du territoire a été organisée en mars 2023 à Bellaing.
Après une présentation de l’étude et le témoignage d’un agriculteur du réseau, les deux pédologues de la Chambre d’Agriculture ont animés des ateliers pour :
1) Diagnostiquer la structure de son sol à l’aide d’un profil cultural au télescopique et d’une tige pénétrométrique
2) Evaluer la qualité biologique de son sol par le test bêche (bioturbation par les lombriciens) et par la méthode des litter-bags (activité microbiologique)
Une vingtaine d’agriculteurs étaient présents.